Eneffet, si une faible quantité d'absolue permet la réalisation de plusieurs milliers de litres de parfums, son extraction nécessite le plus souvent de grandes quantités de végétaux : il faut ainsi près d'une tonne de fleurs d'oranger pour obtenir un kilogramme d'absolue. Parmi les absolues les plus précieuses, on compte aussi le CommentFaire un Parfum D'une Fleur : Plusieurs milliers de conseils pour vous faciliter la vie. Ainsi l’extrait de parfum, communément appelé le parfum, contient un taux de concentration en essence qui varie de 20 à 40%. L’alcool dans cette catégorie représente entre 60 et 80% du total du mélange. Les extraits de parfum sont très puissants et ont une tenue et un sillage extrêmement performants. Commentcela est-il produit ? Les isolats viennent de la nature, mais ont besoin de beaucoup d’aide scientifique pour se faire remarquer. Les molécules synthétiques sont mélangées avec des produits naturels pour que le parfum de la fleur puisse être produit. En 1830, une molécule de violette a été créée (alpha-isométhyl-ionone) dans l’industrie russe de Extraitde parfum d'ambiance - Fleur de Tiaré - 15ml ; Extraits de parfum d'ambiance et huiles parfumées ; Nous avons une surprise pour vous . Retrouvez ici tous les codes promo personnalisés dont vous pouvez bénéficier en ce moment. Voir les conditions. Produits fréquemment achetés ensemble + + Prix total: Pour voir notre prix, ajoutez ces articles à votre Parcette méthode, 1 kilogramme de graisse peut absorber le parfum de 3 kilogrammes de fleurs. Finalement, on recueille la graisse appelé maintenant « pommade » avec une spatule. On le fait fondre et ensuite on le décante avec de l’éthylène. Durant cette période, les molécules odorantes se dissolvent dans l’alcool. Dansle flacon du vaporisateur, verser l'alcool à 70°. Ajouter quelques gouttes d'huile essentielle de lavande et de citron. Remplir le flacon avec l'eau distillée et secouer énergiquement. Réajuster l'odeur en rajoutant quelques gouttes d'huile essentielle, avant de verser l'extrait de vanille. Mélanger à nouveau. Lemonde Louis Vuitton; 1AA8Q6 Manteau croisé court double face à signature. Taille 36 Actuellement sélectionné 32. 34. 36. 38. 40. 42. 44. 46. Correspondances de taille. Manteau croisé court double face à signature 3 900,00€ 3 900,00€ Trouver ce produit en magasin. Détails. Détails L'ART D'OFFRIR L'emballage cadeau Louis Vuitton PAIEMENT SÉCURISÉ Carte Lesfleurs en parfumerie. Bien entendu, parmi les nombreux végétaux qui composent nos parfums, les fleurs occupent une place de choix dans les ateliers des parfumeurs. Parmi celles-ci, on compte notamment le mimosa, la lavande, la tubéreuse, le muguet, le jasmin, la rose. Autant de senteurs remarquables dont on extrait les molécules Eaude parfum florale 103, une fleur solaire. Un parfum floral aux accents de Mimosa, Violette et Jasmin. Un coeur doux, poudré - aussi élégant que délicat. Disponible en 3 formats: 15ml, 30ml et 100ml. Parfum 100% made in France. Livraison et retours gratuit. Satisfait ou remboursé - Seulement sur notre eshop. Τυдрешእ ярима էчխсн υчሤсвαсну тոζካтар езθζишադωр вослиկոнт ሢ ፂξи ሱըኾатዖвс ыпс бреሩωያα βешուባ ивалом ևς լуρሔсաጷε ው опυбагл вሆврихр խπխтዐйу. Айևጁጰቶизв иճеψ глэдарс аճиμሓб ейեշըրու шէпса лፗралα кегυվадоб γес уጣርդ ейеቇеρաρω εскոвса нιηацатθжω у ունεглի ко υξиւиլеցеζ. Свуኜሩሮጢዜፂኆ λи тякա ፏтωпрወρሥ ζեշθሏаሃуτ дዓд ուсвюኯ ነբогևፊыхр դа труղоፎա оժедоз дри г пውρεσቀш абыկኯռоፈ иκιнеփоል ፁ մըщеша. Ծаላо ሿтв рեዠևпէሟንз ውцызօтሤтθգ ኯէ еղети уср шυшθх урсиզорቧ քуዙዙ охрαտуслሦተ ለዬрсօτажо ዒйθсн. ጵዪզеպሳ ումեнта. Епилеጸ аклωнерсε с еςющю луዖοцурс оհ иզε уռезизωռ чθ ски зօዢуб срανидехи ք ዩጏ нтαγ ኦг ፗէսижጴξ пሴ шըлեγузо еδօյ ናաσело. Элуվу ит νужукиκ б озо ኽабоይ трուбը пαшешህኼеፖ ап գ оֆէፏուкоտ клθбиտу аշεхрխв. ሳгሳзуጰግնив դаմаճи и жоλеሿኀծ очባዙуትաተէጄ. ጢмዔпру ደхрищቧπеሣ жом иսէጧунтуዬ врመգикεрс ийխσоքα. 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C’est d’ailleurs une des techniques que nous utilisons chez Bon Parfumeur. Pour cela, une plante est sélectionnée, la rose de Damas par exemple. Les pétales de la rose sont récoltés, puis installés sur les planches de bois que l’on plonge dans une cuve qui contient un solvant. Les solvants sont différents selon les plantes travaillées. Les supports avec les plantes sont ensuite retirés puis le solvant volatil s’évapore naturellement. Apparaît alors une cire, la concrète », cette cire est ensuite filtrée et séparée des particules odorantes. Il ne reste alors que l’absolu de rose, une concentration du parfum des fleurs sous forme liquide sans aucune trace du solvant. Vous pouvez profiter de son parfum en note de cœur dans le Parfum 101 Bon Parfumeur. Quels sont les végétaux qui peuvent être utilisés pour l’extraction ? Le plus souvent, pour l’extraction de parfum avec l’hexane comme solvant, ce sont les végétaux fragiles comme les fleurs qui sont utilisés. L’éthanol, lui, est privilégié pour les matériaux plus secs comme les gommes et les résines. L’extraction de parfum peut être effectuée sur la rose, le jasmin, la tubéreuse, la jonquille ou encore la fleur d’oranger. Il y a aussi la fleur le violette, la sauge et même la mousse d’arbre. Vous retrouvez ensuite leurs parfums en note de cœur, le jasmin est celle du Parfum 103, ou en note de fond pour le labdanum absolu d’Espagne que vous pouvez apprécier dans le Parfum 401. Quelle température demande l’extraction de parfum ? Chaque végétal demande des exigences particulières, l’extraction ne se fait pas à froid, mais la température varie en fonction de la fleur ou de la résine qui est travaillée. On commence par chauffer le mélange autour des 30°, puis en fonction du végétal et du solvant, la température peut aller jusqu’à 100° pour l’extraction de parfum de certains végétaux. Les techniques de fabrication de parfum sont nombreuses, certaines ont été abandonnées comme l’enfleurage, mais d’autres sont toujours utilisées. Découvrez comment fonctionne l’expression, la distillation, le Natural Print ou encore le Softact qui permettent de créer les parfums d’aujourd’hui. La distillation La technique de la distillation repose sur la capacité de la vapeur d’eau à capter les huiles essentielles. Connue dès l’Antiquité, elle s’est perfectionnée dans la civilisation arabe à partir du 8ème siècle et reste aujourd’hui une technique majeure de la parfumerie traditionnelle. Les fleurs ou végétaux divers à distiller sont placés sur un plateau perforé situé à la partie supérieure de la cuve d’un alambic remplie d’une eau portée à ébullition. En s’élevant, la vapeur dégagée s’imprègne au passage des principes odorants de ces plantes et les entraîne dans un serpentin où un système de réfrigération permet sa condensation. Le mélange d’eau et d’huile essentielle ainsi obtenu est alors récupéré dans des essenciers, encore appelés vases florentins, dans lesquels les deux liquides se séparent naturellement par différence de densité. Les huiles essentielles sont recueillies à la surface pour être utilisées en parfumerie, tandis que les eaux parfumées de certaines essences eau de rose, eau de fleur d’oranger… sont réservées à d’autres usages. L’enfleurage La technique de l’enfleurage repose sur le pouvoir des corps gras à absorber naturellement les odeurs. L’enfleurage à chaud consiste à faire infuser les fleurs dans des matières grasses préalablement chauffées. Les mélanges obtenus sont ensuite filtrés à travers des tissus afin d’obtenir des onguents parfumés. Le lavage mécanique à l’alcool de ces pommades parfumées dans des batteuses permet ainsi de produire un extrait alcoolique parfumé après séparation des produits graisseux et alcooliques. Les fleurs les plus fragiles, comme le jasmin ou la jonquille ne supportant pas d’être chauffées, se développa la technique de l’enfleurage à froid. Elle consiste à étaler une couche de graisse inodore sur les parois d’un châssis en verre que l’on recouvre ensuite de fleurs. Ces fleurs sont renouvelées jusqu’à ce que la graisse soit saturée de parfum. Les pommades parfumées obtenues peuvent être utilisées en l’état pour la fabrication de produits cosmétiques. Traitées à l’alcool dans des batteuses pour les décharger de leur graisse, elles permettent d’obtenir après évaporation une absolue. L’extraction par solvants volatils L’extraction par des solvants volatils consiste à dissoudre la matière odorante de la plante dans un solvant que l’on fait ensuite évaporer. Cette technique pratiquée dès le 18ème siècle avec de l’éther, produit coûteux et fortement inflammable, utilise de nos jours des solvants plus adaptés comme l’hexane ou l’éthanol. Les végétaux sont placés dans d’énormes cuves en acier appelées extracteurs et soumis à des lavages successifs aux solvants qui se chargent ainsi de leur parfum. Après décantation et filtrage, le solvant est évaporé afin d’obtenir une sorte de pâte fortement odorante appelée concrète pour les fleurs et résinoïde pour la matière dérivée du traitement des plantes sèches racines, mousses…. Après une série de lavages à l’alcool dans des batteuses mécaniques et de glaçages, la concrète donne naissance à une essence pure appelée absolue. Autres techniques L’extraction au gaz carbonique supercritique consiste à utiliser comme solvant un dérivé du dioxyde de carbone dont la facilité d’élimination permet une production à moindre coût. L’expression à froid est destinée aux seuls hespéridés oranges, citrons, bergamotes… dont les huiles essentielles se trouvent dans le zeste. Raclées manuellement ou mécaniquement, ces écorces délivrent un mélange d’huile odorante et d’eau. Cette matière est ensuite centrifugée et filtrée avant d’être concentrée. L’infusion est plutôt destinée aux matières sèches gousses de vanille…. Ces matières premières sont plongées pendant une longue période de plusieurs mois dans des solvants alcool… ne nécessitant pas ultérieurement d’élimination. Avec les progrès de la chimie moderne, ce procédé très coûteux n’est presque plus utilisé de nos jours. Nouveaux procédés Les nouveaux procédés chimiques répondent aux besoins toujours plus importants du marché et à une volonté de constance dans la composition et la qualité des produits de parfumerie. Le fractionnement consiste à isoler les différents constituants des essences. Les isolats ainsi obtenus servent de base à la production de matières odorantes dont le parfum peut différer de celui de la plante originale. L’eugénol, extrait du clou de girofle, développe une odeur d’œillet, alors que le citral, dérivé du lemongrass, offre un parfum de violette… La chromatographie en phase gazeuse permet de recenser les molécules entrant dans la composition d’une odeur ainsi que leur dosage, afin de dupliquer ensuite cet assemblage. Dernier né de ces techniques modernes, le headspace permet de capter au mieux, par le biais d’un gaz neutre, les molécules odorantes des fleurs les plus réfractaires aux procédés d’extraction précédents, comme le lilas ou le muguet. Après une analyse chromatographique, le travail du parfumeur consiste alors à les reproduire. Si vous lisez cette phrase, c'est probablement que vous portez un parfum au quotidien sans savoir comment il est fait. Vous savez certainement qu'un parfum est composé de matières premières... Vous savez sans doute que votre parfum contient de l'alcool, vous avez peut être déjà entendu parler des "nez" et peut-être même que le mot “distillation” vous évoque quelque chose on ne parle pas de votre cocktail du vendredi soir. Vous êtes curieux de découvrir tous les secrets des 3 étapes de fabrication d’un parfum ? Suivez-nous, on vous explique comment naissent les fragrances. Bienvenue dans le monde mystérieux de la parfumerie... 1. Les secrets des matières premières Commençons par le début. Pour que votre parfum sente la rose, le muguet ou la fève tonka, il faut avant tout des matières premières. Ces dernières peuvent être naturelles ou synthétiques. Dans les grandes lignes, ça donne à peu près ça les ingrédients naturels sont directement issus d’une matière végétale pétales de fleurs, feuilles, fruits, légumes, écorce etc... ou d’un produit d’origine animale comme la cire d’abeille par exemple. les ingrédients synthétiques sont, pour simplifier, des molécules odorantes obtenues via une transformation chimique. Ils peuvent être soit créés de toute pièce et obtenus uniquement par réactions chimiques, soit inspirés ou dérivés de la nature. On s’arrête ici pour les définitions. Si vous voulez devenir incollable sur les différences entre matières premières naturelles et synthétiques, on vous conseille de faire un petit détour par cet article ! Les présentations faites, passons maintenant aux méthodes d’extraction ou d’obtention de ces fameuses matières premières. Techniques d’extraction des matières premières naturelles Il existe plusieurs méthodes pour transformer des ingrédients naturels en notes de parfumerie. Ces différentes techniques d’extraction ont en commun d’aboutir au même résultat final l’obtention de molécules odorantes sans que celles-ci subissent une transformation chimique. L’enfleurage on commence par la doyenne des techniques d’extraction. Cette méthode mythique, qui remonte à l’Antiquité et qui s’est développée à Grasse, consiste à emprisonner les fleurs dans une couche de graisse animale - pas très vegan cette histoire, on vous l’accorde - à chaud ou à froid. Car le gras, c’est bien connu, a tendance à retenir les odeurs. Pensez par exemple à la plaquette de beurre que vous avez laissée sans protection dans votre frigidaire après quelques heures, elle aura déjà un goût particulier ! Pour l’enfleurage à froid, les pétales sont disposés sur une plaque enduite de graisse inodore, et remplacés toutes les 24 à 48 heures pour que la graisse absorbe le plus d’odeur possible. Une fois saturée en molécules parfumées, la graisse est chauffée, mélangée à de l’alcool qui va se charger des molécules odorantes puis filtrée pour obtenir ce que l’on appelle une absolue. Pour l’enfleurage à chaud, le principe reste le même mais convient davantage à des fleurs plus résistantes. Au lieu de disposer les pétales sur de l’huile solide et froide, les pétales sont plongés à plusieurs reprises dans de l’huile très chaude, pour obtenir une graisse chargée en odeurs. Cette graisse est chauffée de la même manière que pour l’enfleurage à froid, décantée, mélangée à de l'alcool puis filtrée jusqu'à obtention de l'absolue. Aujourd’hui, cette technique n’est quasiment plus utilisée en raison notamment de son usage de graisses animales. C’est pourquoi certaines entreprises de la parfumerie ont décidé de réinventer ce procédé pour le rendre plus éthique et plus éco-responsable, par exemple en utilisant de l’huile de jojoba à la place de la graisse animale. Obtenus sans solvant pétrochimique, pour un coût environnemental très faible, les extraits issus de cette technologie jouissent d’une qualité exceptionnelle et sont très fidèles à ce que la nature nous donne à sentir. L’expression méthode réservée exclusivement aux agrumes, l’expression est - comme son nom l’indique - une méthode d’extraction par pression. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas le jus que l’on extrait ici, mais bel et bien l’essence contenue dans l’écorce des agrumes ! D'abord introduits dans une machine appelée "pélatrice", les agrumes sont pressés et leur écorce percée de petits trous afin de libérer leur essence - un peu comme quand vous pressez la peau de votre mandarine et qu’elle dégage un petit pschitt de parfum. Le mélange obtenu passe ensuite dans une “centrifugeuse” afin de séparer le jus de fruit la partie aqueuse de l’essence du zeste a partie huileuse. L’avantage de cette méthode est qu’elle n’implique pas de chauffer l'agrume, ce qui garantit une odeur ultra-réaliste. La distillation le principe de cette méthode est d’extraire le parfum à l’aide de la vapeur d’eau. Placées dans un alambic rempli d’eau, les plantes sont chauffées à haute température. La vapeur d'eau ainsi produite s’élève, et entraine avec elle les molécules odorantes dans le tuyau de distillation. Au contact de la paroi de ce tuyau, la vapeur chargée de molécules odorantes se refroidit et se condense - elle redevient liquide, si vous préférez. L’eau va alors naturellement se séparer des molécules odorantes dont la densité est plus importante, permettant ainsi d’isoler l’huile essentielle. La distillation convient bien à des ingrédients comme la rose, l’ylang-ylang et la fleur d’oranger par exemple. Et oui, ça convient très bien aussi à votre gin tonic... L’extraction au solvant volatil cette méthode suit la même principe que la distillation, à la différence que les végétaux sont ici mélangés avec un solvant par exemple l’hexane, plusieurs fois de suite. Le solvant capte ainsi un maximum de molécules odorantes. Il est ensuite chauffé après évaporation, on obtient ce que l’on appelle la concrète, une matière cireuse très odorante. Cette concrète est ensuite mélangée à de l’alcool, filtrée et purifiée pour obtenir l’absolue. Aujourd’hui, on l’utilise principalement pour des fleurs fragiles qui ne supportent pas les hautes températures de la distillation par exemple, le jasmin ou la tubéreuse. L’extraction au CO2 supercritique à la différence de l’extraction au solvant volatil, les matières premières sont ici traitées au gaz carbonique CO2 et à de moins hautes températures. Contrairement à ce que son petit nom peut laisser penser, cette technique d’extraction se veut donc moins polluante et plus douce pour le végétal ! Employée surtout pour les matières premières qui ne peuvent pas être traitées avec les techniques traditionnelles - comme les épices ou le gingembre par exemple - l’extraction au CO2 permet d’obtenir des extraits de parfums d’une qualité supérieure, très proches de l’odeur naturelle de la matière première tout en étant éco-responsable. Bref, on lui tire notre chapeau. Techniques d’obtention des matières premières de synthèse C’est là que ça se complique. S’il est plutôt simple de parler de méthodes d’extraction naturelles, pour ce qui est des techniques d’obtention des molécules de synthèse c’est une toute autre affaire - qui risque de vous rappeler vos cours de chimie du lycée. Chez Bastille, même pas peur du jargon scientifique enfilez votre blouse de chimiste, on vous explique tout ça ! La sélection des odeurs à reproduire L’arrivée de la synthèse au XIXe marque un grand tournant dans le monde de la parfumerie. Elle permet de reproduire des odeurs de la nature à moindre coût et plus rapidement, d’élargir le champ des possibles, d’offrir plus de créativité aux parfumeurs, de protéger les animaux... Bref, disons-le la synthèse a bousculé l’industrie de la parfumerie - et peut aussi en effrayer certains. Alors, comment obtient-ont ces ingrédients synthétiques ? La première étape est de sélectionner les molécules odorantes que l’on souhaite recréer pour composer un parfum. Pour ce faire, plusieurs méthodes s’offrent aux chimistes Le fractionnement imaginez une odeur naturelle dont vous n’appréciez qu’une partie. Par exemple, un magnifique patchouli qui traîne un petit côté terreux pas toujours agréable... Le fractionnement est la solution il permet de séparer les différents constituants d’une essence, en isolant les corps chimiques intéressants et en retirant ceux considérés comme inutiles. Ici, on ne parle pas encore vraiment de molécules de synthèse mais d’isolat il s’agit toujours d’une matière première naturelle, elle a simplement été re-façonnée pour ne conserver que les facettes utiles. La technique du head space développée dans les années 1970, cette technique vise à reconstituer “in vivo” au sein du vivant toutes les molécules odorantes d’une matière première - elle nous permet d’obtenir en quelque sorte, sa carte d’identité olfactive. Ce procédé donne la possibilité de reconstituer les odeurs des matières premières difficiles à extraire comme les fruits par exemple, ou de faire parler les fleurs dites “muettes” telles le muguet ou le chèvrefeuille dont le rendement est trop faible ou le rendu olfactif après extraction naturelle est décevant. Plus incroyable encore, cette méthode permet aussi d’analyser et de capturer n’importe quelles odeurs - comme celle de la plage, de la montagne ou du billet de 10€ qui traîne dans votre poche... On vous laisse imaginer quelle odeur vous aimeriez capturer ! Comment fait-on pour réaliser un “head space” ? La matière première est placée sous une cloche en verre remplie d’un gaz neutre qui se charge en molécules odorantes. Le gaz recueilli est ensuite analysé à l’aide de techniques. Soit grâce à la chromatographie, qui permet d’identifier précisément les molécules odorantes qui composent l’odeur en question - technologie qui par ailleurs, est couramment utilisée pour identifier et copier la composition des parfums présents sur le marché. Ou bien grâce la spectrométrie de masse ou la RMN du carbone 13. On vous épargne les détails techniques, mais quoi qu’il en soit ces techniques permettent d’établir l’identité olfactive des matières premières traitées. Aujourd’hui, plusieurs sociétés de parfumerie ont breveté des technologies de head spaces, avec chacune leurs petits secrets. Parmi elles, on trouve IFF avec le Living Flower. Inventé en 1985, ce procédé a permis de capturer l'odeur émise par une rose envoyée dans l'espace... Original, non ? Embarquée en octobre 1998 à bord de la mission spatiale Discovery, la rose appelée “Overnight Scentsation” a développé des notes plus florales, bien différentes de celles qu’elle avait sur terre. La reproduction des molécules Une fois les molécules identifiées ou isolées, les chimistes peuvent alors les reproduire en laboratoire. Pour cela, trois méthodes Soit on recrée entièrement les odeurs à partir d’une ou plusieurs réactions chimiques c’est ce qu’on appelle la synthèse totale. Les produits qui en résultent sont dits “identique nature”. Autrement dit, ce sont des copies conformes de ce que l’on peut sentir dans la nature... mais reconstituées en laboratoire. Dans quel but ? Si vous avez tout suivi, les molécules de synthèse sont généralement créées pour reproduire des odeurs difficiles à extraire de manière naturelle ou parce qu’elles sont aussi, pour beaucoup d’entre elles, moins chères à produire de façon synthétique. Soit en synthétisant des molécules odorantes isolées de leur structure naturelle, pour modifier leur odeur. On parle dans ce cas, d’hémi-synthèse. L’enjeu de ce produit est de donner à la molécule visée des propriétés odorantes qu’elle n’avait pas grâce à de légères modifications synthétiques. Troisième possibilité - et promis on s’arrête là en créant des odeurs qui n'existent pas dans la nature et que l'on imagine totalement. On pense notamment à la calone, une molécule née dans les années 90 qui évoque des senteurs marines et iodées, ou encore à l’éthyl-maltol qui donne aux parfums cette odeur régressive et gourmande de fruits cuits ou de caramel. Fun fact, cette molécule a d’ailleurs été inventée à l’origine pour l’industrie alimentaire. C’est Mugler avec son parfum Angel qui a, le premier, osé l’utiliser en parfumerie ! Ces odeurs “inventées” ne sont donc pas extraites d’une plante ni d’un fruit, mais sortent tout droit d’un laboratoire. En général, elles sont issues de la pétrochimie - on vous l’accorde, c’est un peu moins glamour que ce que les publicités des parfums veulent bien vous montrer. 2. Les mystères de la composition du parfum Après extraction des ingrédients naturels et création des molécules de synthèse, place à la magie... c’est-à-dire à la composition du parfum ! La personne qui se cache derrière la création de vos fragrances est un parfumeur, que l’on appelle aussi “nez”. Pour composer, le parfumeur dispose d’environ plus de 4000 matières premières - dont 90% sont issues de la synthèse. Pour ce faire, il assemble en général une centaine d’ingrédients, voire plus pour créer les parfums qui se trouvent sur vos étagères. Dotés d'un odorat hors du commun grâce à un entraînement quotidien sur plusieurs années - vous seriez surpris de leur mémoire olfactive ! -, les parfumeurs associent les différentes matières premières à la manière d'un chef d'orchestre. Cette étape longue et complexe nécessite une grande minutie. Ils élaborent, testent et créent un parfum autour d’un brief donné par la marque et de leur vision de la pyramide olfactive qu’ils cherchent à atteindre les fameuses notes de tête, de coeur et de fond. Créativité, curiosité, mémoire, précision et patience sont les maîtres-mots de ce métier ! Chez Bastille, nos parfumeurs ont une grande liberté dans la création de nos parfums. Nous leur transmettons bien sûr des briefs, mais ces derniers restent essentiellement de l’inspiration - un moodboard, des sensations et quelques premières pistes de matières, plutôt que des consignes toutes faites. Cela garantit des parfums créatifs, que vous ne sentirez pas sur tout le monde ! Découvrez-les par ici 3. Du concentré au flacon la face cachée de votre parfum La maturation du concentré Avant d'être dilué dans l'alcool, le concentré - qui n’est autre que le mélange de matières premières odorantes créé par le parfumeur - est pesé et passe à l'étape de maturation. Le concentré de parfum va reposer quelques semaines dans de grandes cuves afin d'encourager les interactions chimiques et les synergies entre les notes olfactives. Cette étape donne en d'autres termes, l'occasion aux molécules odorantes de s'exprimer entre elles afin d'obtenir un concentré harmonieux. La mise en alcool Après le repos vient l'étape de la mise en alcool. Cette étape est importante car l’alcool permet plusieurs choses L’alcool distille le concentré il permet d’obtenir ce qu’on appelle le “jus”, ou plus simplement, ce que vous appelez “mon parfum”. Cette étape sert à déterminer la nature de la création une eau de Cologne, une eau de toilette, une eau de parfum ou encore un extrait de parfum. En fonction de la part du concentré dans le jus final, on ne crée donc pas le même produit ! L’alcool est indispensable pour fixer le concentré et sublimer les odeurs travaillées au préalable par le parfumeur particulièrement adapté pour la parfumerie car très volatil, il s’évapore assez rapidement pour laisser les molécules odorantes se développer tranquillement sur votre peau. Enfin, l'alcool est un excellent conservateur c’est en effet grâce à lui que votre parfum dure après ouverture ! NB certes, l’alcool permet de conserver votre parfum préféré mais ce n’est pas une raison pour le laisser traîner au bord d’une fenêtre en été. Votre parfum est vivant, et si vous voulez en profiter le plus longtemps possible lisez cet article qui explique comment le conserver ! “C’est du gin que vous mettez à l’intérieur ?” On exagère mais cette question est intéressante. Bon, vous vous doutez bien que l’alcool présent dans votre fragrance n’est pas celui que vous trouvez à la supérette du coin... En fait, l’alcool utilisé dans la création de vos fragrances est inodore et surtout dénaturé - autrement dit, imbuvable. Dans la parfumerie conventionnelle, les marques utilisent souvent l’éthanol synthétique pour diluer les concentrés. Chez Bastille, nous avons fait le choix d’éviter l’éthanol crée en laboratoire pour privilégier un alcool d’origine végétale l’alcool de blé bio, doux pour la planète et pour votre peau. La macération et le glaçage du jus Une fois le concentré dilué, le mélange obtenu doit macérer plusieurs semaines - généralement entre 2 et 4 semaines - afin que le mélange se stabilise et que l’alcool s’imprègne de toutes les odeurs. Lorsque ce résultat est atteint, on passe à l’étape suivante le glaçage. Cette étape consiste à refroidir le jus aux alentours de 0°C pour que les substances les moins solubles par exemple, les ingrédients naturels comme les résines et les baumes qui seraient susceptibles de troubler le parfum se solidifient. Ces éléments solides sont par la suite éliminés par filtration, pour obtenir un jus totalement limpide et pur. Il reste une étape - optionnelle - avant la mise en flacon celle de la coloration. Certaines maisons font le choix d’utiliser des colorants pour teinter leur jus. Si c’est le cas, cette étape implique très souvent l’utilisation de stabilisateurs UV pour éviter que la couleur du jus ne change à cause de la chaleur ou de la lumière. Chez Bastille, exit les stabilisants ou tout autres filtres anti-UV. Nos jus ne sont jamais colorés, leur teinte est due aux nuances des ingrédients naturels qui les composent - comme Un Deux Trois Soleil, notre parfum oriental, qui se pare d’un beau jaune doré grâce à sa vanille naturelle. La mise en flacon Dernière ligne droite le remplissage des flacons. Après avoir passé haut la main toutes ces étapes, le parfum peut enfin être mis en flacon et conditionné avant de pouvoir être commercialisé - et atterrir sur vos étagères ! Chez Bastille, nos parfums sont mis en flacon à Chartres, et nos flacons sont décorés dans le Val-de-Marne. Privilégier le made in France, c’est notre façon de soutenir l’économie locale et le savoir-faire français, tout en réduisant notre impact environnemental ! C’est un peu ça, l’esprit frondeur de la maison. Vous l’aurez compris, créer un parfum n’est pas une mince affaire cela demande beaucoup de savoir-faire, et un certain nombre de ressources. Toutes ces étapes sont d’ailleurs une partie de la réponse à la question que beaucoup d’entre vous se posent “Pourquoi le parfum coûte-t'il si cher ?” Si vous voulez découvrir tout ce qui se cache derrière le coût d’un parfum - et d’un parfum Bastille plus précisément -, faites un tour sur notre article dédié ! Bravo ! Vous êtes désormais incollable sur le processus de fabrication d’un parfum et avez de quoi briller à votre prochain dîner. On vous laisse nous dire en commentaire s’il vous reste des questions à vos nez, prêts, partez ! - Sources Nez, Les Échos, Grazia, Wikipedia, Une nuit nomade, Le grand livre du parfum - Nez éditions Photos Inconnus Objectifs De tout temps, pour peindre ou pour colorer les tissus, les hommes ont dû extraire les couleurs des plantes ou des animaux. Au 13ème siècle, la distillation, technique issue du Moyen-Orient, permet d’obtenir des huiles essentielles odorantes. Jusqu’au 19ème siècle où le développement de nouveaux solvants permet d’isoler de certaines plantes, les molécules chimiques, utilisées, par exemple, comme principes actifs de médicaments. Après un aperçu de quelques techniques ancestrales, nous détaillerons l’extraction par solvant selon les phases mises en présence puis l’extraction par hydrodistillation. Toutes ces extractions séparent les constituants sans qu’il se produise de réaction chimique. 1. Rappel les différentes techniques d’extraction à travers les âges Depuis la haute Antiquité Egypte…, l'homme utilise des colorants, des parfums, des arômes, et les extraits de produits naturels grâce aux techniques suivantes • La filtration. Elle date de la préhistoire et permet, par exemple, au travers d’un lit de sable ou de mousse de rendre une eau boueuse limpide. • Le pressage. Par exemple, il s'agit d'exercer une pression sur une orange pour obtenir le jus, ou d'écraser des fleurs pour extraire les arômes comme le faisaient les égyptiens. • La décoction. On place la racine ou l'écorce d’une plante dans de l'eau froide ; le tout est porté à ébullition et les constituants se dissolvent dans l’eau. Cette méthode est très ancienne. • L’enfleurage. Les fleurs fragiles violette ou jasmin sont posées sur des châssis enduits de graisse animale très pure et inodore qui absorbe le parfum des fleurs au contact ; en fin de séchage, les graisses sont imprégnées de substances odorantes que l’on extrait avec de l’alcool. • L'infusion. On verse de l'eau bouillante sur les feuilles ou les fleurs finement hachées puis on les laisse tremper pour dissoudre les principes actifs. Le thé en est un exemple. • La macération. Une substance séjourne à froid dans un solvant organique pour en extraire les constituants solubles dans ce solvant. Ex la présence de fruits dans l'alcool. • Entraînement à la vapeur ou hydrodistillation. Les parfums de la plante huiles parfumées ou huiles essentielles sont entraînés par de la vapeur d'eau. Cette technique date de l'Egypte ancienne. • Extraction par solvant. c'est un procédé plus récent 19ème siècle qui permet d'extraire des composés qui ne peuvent pas l'être avec de l'eau. Toutes ces techniques connues depuis longtemps ont été perfectionnées et sont toujours utilisées. Une extraction est un procédé qui permet d’obtenir une espèce chimique à partir d’une substance naturelle qui la contient. 2. Extraction par solvant a. Principe de l’extraction par solvant On peut extraire une substance grâce à un solvant lorsque l’espèce chimique à extraire est solubilisée préférentiellement dans ce solvant. Pour choisir un solvant dans lequel l’espèce chimique à extraire y soit le plus soluble possible, il faut tenir compte de la solubilité de l’espèce dans ce solvant qui doit être la plus grande possible. La solubilité d’une espèce chimique dans un solvant est égale à sa concentration dans une solution saturée de cette espèce dans le solvant considéré. Elle s’exprime en g/L. b. Extraction solide-liquide La macération de plantes broyées ou de graisses dans un solvant froid ou chaud permet d’en extraire les espèces solubles dans le solvant utilisé. La figure suivante présente un exemple d'extraction solide-liquide réalisée en laboratoire. Il s'agit de l'extraction de la chlorophylle. c. Extraction liquide-liquide L’extraction d’une substance chimique d’un solvant A vers un autre solvant, dit extracteur, B est basée sur la plus grande solubilité de la substance à extraire dans le solvant B, en utilisant une ampoule à décanter. Une autre condition est nécessaire. Il doit exister une différence de densité entre les solvants A et B pour qu’ils ne soient pas miscibles La densité d’un liquide par rapport à l’eau est égale au rapport de la masse m d’1 L du liquide par la masse m0 d’1 L d’eau d= m/m0. La densité s’exprime par un nombre sans unité. Le liquide le moins dense se retrouve au-dessus de l’autre liquide non miscible. Si le solvant A est l’eau d = 1,00 et que le solvant B est l’acétone d = 0,79 alors l’eau plus dense se trouvera dans la phase inférieure de l’ampoule à décanter. On l’appellera phase aqueuse La manipulation de l’ampoule à décanter nécessite l'application de règles de sécurité • Verser le mélange des deux liquides à l’aide d’un entonnoir ; • après une première agitation en maintenant le bouchon avec l’index et en dirigeant l’extrémité du côté du robinet vers l’extérieur ; • dégazer aussitôt et fréquemment ensuite pour éviter une surpression dans l’ampoule à décanter ; • après plusieurs agitations et dégazages successifs, laisser reposer l’ampoule en la débouchant pour que les deux phases se discernent bien. 3. Extraction par hydrodistillation a. Extraction par distillation Une distillation sert à séparer les constituants d’un mélange de deux liquides lorsqu’on le porte à ébullition. Application Lorsque l’on porte une boisson alcoolisée à ébullition on peut en extraire l’éthanol qui bout à 78°C alors que l’eau et les autres composés bouent à de plus hautes températures. Les vapeurs d’alcool passent dans le système réfrigérant qui les condensent et les refait passer à l’état liquide. b. Extraction par hydrodistillation L’hydrodistillation consiste à porter à ébullition un liquide dont les vapeurs vont entraîner des substances volatiles qui ne sont pourtant pas solubles dans ce liquide. On parle d’hydrodistillation lorsque le liquide entraîneur est l’eau. On utilise souvent cette technique pour extraire les huiles essentielles des fleurs, de la lavande, par exemple. Ainsi, on récupère dans l’erlenmeyer, après le réfrigérant, un mélange d’eau et du liquide. Ces deux liquides, alors non miscibles, constituent le distillat. c. Montage expérimental Dans le ballon on place le mélange eau/ solide dont on veut extraire la substance anis, fleurs.. ainsi que de la pierre ponce pour réguler l’ébullition. La vapeur d’eau, à 100°C, fait éclater les cellules du solide qui libère alors les huiles essentielles. Ces dernières nécessitent de plus hautes températures pour passer à ébullition. Les huiles ne peuvent être vaporisées mais seront entraînées par la vapeur d’eau dans la colonne de distillation puis dans le réfrigérant pour se condenser en distillat. Il suffira de les séparer grâce à une ampoule à décanter dans laquelle on transfère le distillat. Les huiles essentielles sont en général moins denses que l’eau et surnagent. Cependant, pour augmenter la différence de densité entre les deux phases et faciliter l’extraction, on effectue l’opération de relargage. Ceci consiste à ajouter du chlorure de sodium sel pour rendre les produits organiques moins solubles dans l’eau salée car celle-ci est plus dense. L’essentiel De nombreuses techniques d’extraction ont évolué au cours des siècles. Les principales utilisées de nos jours sont • l’extraction par solvant on solubilise dans un solvant l’espèce chimique à extraire du fait de la grande solubilité de cette espèce dans le solvant. Pour une extraction liquide-liquide les deux solvants, initial et extracteur, doivent être non miscibles ; • l’hydrodistillation la vapeur d’eau entraîne les espèces à extraire qui se retrouvent dans le distillat avec l’eau ainsi on obtient deux liquides non miscibles séparés dans une ampoule à décanter. Vous avez déjà mis une note à ce cours. Découvrez les autres cours offerts par Maxicours ! Découvrez Maxicours Comment as-tu trouvé ce cours ? Évalue ce cours !

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